Boufarik arrache, finalement, une victoire dont il n’était pas sûr. Une fin de partie “explosive” qui a récompensé Boufarik. Pourtant le MCA avait la balle de la victoire à 10 secondes de la fin du match. Une rencontre à rebondissements.

Quand deux grandes équipes de basket-ball animent une finale de coupe d’Algérie, les paniers “s’usent” au bout de la rencontre. Les semelles s’effacent et le niveau n’a pas de rebonds. La place est désormais au spectacle, au suspense, à l’effort pour une apothéose générale. Quel que soit le vainqueur. Les deux équipes ne “comp-tent” plus leurs titres. C’est seulement la suprématie qui les anime. Pour faire de l’ombre au légendaire club du Darak El-Watani. La salle omnisports de Rouiba — malgré une chaleur de plomb — a fait le plein et la fête. Boufarik, en proie à des problèmes multiples, était là pour démontrer qu’il reste un grand du basket-ball et qu’il peut gagner en y mettant juste le cœur. Une question d’orgueil et de nif. Le Doyen, un monument du basket, s’est présenté pour confirmer sa santé et son gros appétit. La volonté est déjà en mouvement. Boufarik plante 4 points mais la technicité des joueurs du MCA renverse la vapeur (5-4) au bout de quatre minutes de jeu. La suite s’annonçait palpitante. Le MCA opte pour les “lancers” de l’extérieur de la bouteille en plus du marquage individuel et de la pression sur le joueur adverse porteur du ballon ou du distributeur. Les deux équipes jouent quand même la prudence en évitant le maximum de fautes et d’engagement physique inutile. Les “Verts” du MCA cafouillent parfois et provoquent des “lancers francs” dont profite El-Mehnaoui. Au premier quart de temps (10’, la rencontre en compte 4), le MC Alger menait par 23 à 14… sans donner l’illusion de survoler les débats. Le MCA joue au “répit” en lançant Harouni et Oukil. Un rythme que Boufarik n’arrive pas à contenir. Surtout les duels aériens. Le MCA au retour pour le deuxième quart somnole. Boufarik réussit plusieurs paniers et égalise à 23- 23. Première frayeur dans le camp mouloudéen. Kaouane (WAB), le lutin du match fait souffrir les Verts. Boufarik mène au score et déclenche le turbo. Une accélération inattendue ? Le 38 à 33 n’était pas le fait du hasard. Le 3e quart de temps est entamé lentement par les “Oranges”. Est-ce déjà l’essoufflement ? Le MCA revient dans le match. Le basket, c’est d’abord des… rebondissements. Le MCA mène par 54 à 50 à la fin du troisième quart de temps. Il reste le quatrième. Le plus long pour les deux “cinq” sur le terrain. Boufarik ne perd pas sa concentration. Surtout dans les essais. Contrairement au Mouloudia. Le “coup” du deuxième quart de temps tenté et réussi par Boufarik se dessinait. Il se réalisa carrément. Le WAB profitera de l’affolement des Mouloudéens qui ont raté le tournant — la victoire — à quelques secondes de la fin du match.

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