Cette pièce prophétique encore aujourd’hui nous interpelle par sa clairvoyance, sa force et sa théâtralité. Elle s’inscrit dans la dramaturgie la société Martiniquaise tout comme elle s’impose comme une porte ouverte sur la société Algérienne des années 60, un chemin est tracé et un autre pas se doit d’être posé.

Nous affrontons avec Hourya l’Algérienne une vengeance abjecte dont la seule obsession est de priver la Femme de son bien le plus précieux : sa liberté.
La véridique histoire d’Hourya nous rappelle fort à propos que la famille, la société, l’histoire, la vie enfin sont un seul et même gigantesque chantier dont nous sommes les seuls artisans (…)

Derrière le voile, derrière tous les voiles, Hourya saura bien trouver le chemin – notre chemin – vers la liberté et transformer  » la terre » Notre Terre en un immense perchoir pour le chant des oiseaux.
Mourad Yelles


  Alors que la guerre coloniale d'Algérie entre dans sa septième année, en octobre 1961, refusant d'endosser l'habit militaire français, je choisis l'insoumission... En juillet 1962, je regagne l'Algérie indépendante... En 1965, j'assistais au Théatre National Algérien à la mégère apprivoisée de William Shakespeare (traduite en langue arabe) dont le final - une apologie de l'asservissement de la femme à l'homme - était reproduit sans la moindre distance critique.

Suite de quoi, j'ai écrit La véridique histoire de Hourya dont la dernière scène de la pièce de Shakespeare est le point de départ d'un récit qui retrace (fictivement) trois étapes de l'histoire algérienne: colonisation, guerre de libération, ind◙pendance nationale.

Le personnage féminin de Hourya (Hourya, liberté en langue arabe) est au centre de ces péripéties au sein desquelles vont s'affronter des forces contradictoires... La véridique histoire de Hourya se termine en un chant porteur d'espérance.

Daniel Boukman


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