Dans une lettre de détresse, les habitants de la ville de Boufarik interpellent le président de la République pour intervenir afin de stopper la clochardisation de la ville.

Les Boufarikois revendiquent le droit à un meilleur cadre de vie. Ils dénoncent l’absence de l’éclairage public dans le centre-ville, particulièrement dans le quartier des Fidaïne, où il est défaillant malgré la mise en place du nouveau réseau. Ils mettent en garde contre le danger qui guette les élèves du CEM Larbi-Tebessi qui risquent l’électrocution à partir des poteaux d’électricité non sécurisés.

Dans cette lettre de quatre feuillets adressée au président de la République, les Boufarikois dénoncent l’anarchie que provoquent les marchés parallèles qui ont sali l’image de la ville. Non seulement les chaussées sont squattées par les revendeurs, mais les trottoirs aussi. Les commerçants investissent également les trottoirs devant leurs magasins. “Pourquoi toutes les communes sont dotées de marché de fruits et légumes et pas Boufarik ?”, s’interrogent les citoyens qui évoquent un point très sensible et qui intriguent toute la population, c’est le sort des anciennes entreprises publiques déclarées dissoutes depuis les années 1980.

Ils notent l’entreprise de Sempac dont les entrepôts sont loués à un privé lequel les sous-loue à d’autres commerçants, les fameux hangars de l’Ofla, dont certains sont vendus et d’autres sont abandonnés. Ils citent également la Chatelaine qui, jadis, alimentait les producteurs de parfums par les arômes.

Cette dernière a été vendue également à un particulier qui a tout démoli pour ériger des logements promotionnels. Le massacre, selon les Boufarikois, continue puisque des entreprises comme Sogedia et Nimos, qui employaient des milliers de travailleurs, ont été fermées dans le cadre du programme de la privatisation, et, également bradées pour que le terrain serve à la réalisation de logements par un promoteur privé. La seule entreprise publique qui a échappé à la “dilapidation”, est  Jucop qui a été récupérée par l’Onil. Les Boufarikois s’interrogent pourquoi les autorités n’interviennent pas pour récupérer ces entreprises dissoutes et les exploiter dans le cadre d’utilité publique. En ce qui concerne le logement, la ville de Boufarik compte 15 000 demandes de logements et le nombre ne cesse d’accroître devant le manque d’assiettes de terrain pour lancer des projets de logements sociaux.

Ils expliquent que cette crise de logements a entraîné les phénomènes de violence, de crime, de drogue, de divorce et la délinquance des jeunes qui se trouvent dans le gouffre du chômage. Les Boufarikois s’interrogent sur le silence des autorités locales sur le squat de l’assiette de terrain d’Amyar, et qui était destinée pour la réalisation de logements sociaux. “Faudra-t-il habiter une baraque pour pouvoir bénéficier d’un logement social ?”, ont écrit les citoyens qui relèvent d’autres points noirs qui rendent la ville invivable. Ils dénoncent l’insalubrité, le manque d’espaces verts, l’absence d’un programme de la préservation de l’ancien bâti, la prolifération des vendeurs de boissons alcoolisées, l’absence des aires de jeux, le non-respect des normes de l’emplacement des plaques de signalisation et l’absence d’un plan de circulation. Ils relèvent, également, l’absence de rondes de police la nuit dans la ville qui enregistre un taux de criminalité inquiétant.

Enfin, les Boufarikois qui avaient adressé ce SOS au Président n’ont pas omis de dénoncer la situation des 100 locaux qui sont à l’abandon et servent d’abri aux délinquants.

Source: Liberté - 13/08/2015


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