Ce projet fort important pour la région devait durer au maximum 10 mois et être livré durant l’été 2008.
Bien que le projet de réalisation de la trémie de Boufarik soit inscrit ait été lancé en 2007 par le ministre des Travaux publics, celle-ci n’est toujours pas opérationnelle. Situé sur le CW 112, reliant la commune de Soumaâ à celle de Boufarik, ce chantier est resté à l’arrêt pendant près de deux ans et son achèvement tarde encore à se concrétiser. Pour rappel, ce projet vise à désengorger un point noir au croisement du CW112 avec la voie ferrée de Boufarik et à assurer une meilleure sécurité des usagers de la route et des piétons.
Depuis le début des travaux, ce chemin reste interdit aux automobilistes, qui sont ainsi contraints de faire un grand détour pour atteindre la ville des Oranges. Seul un petit chemin y est ouvert aux piétons qui courent chaque jour un risque réel lorsqu’ils traversent la voie ferrée. Ce projet fort important pour toute la région devait pourtant durer au maximum 10 mois et être livré durant l’été 2008. Or, il piétine jusqu’à nos jours, causant ainsi la grogne des automobilistes et des piétons. Selon la direction des travaux publics de la wilaya de Blida, les raisons de ce retard sont essentiellement liées aux multiples contraintes rencontrées sur le terrain.
Il y a plus d’une année, l’ex-directeur des travaux publics de la même wilaya, Saïdi Mourad, avait évoqué le problème de l’électrification des rails et l’impossibilité de faire passer des foreuses, à cause des caténaires portant les câbles électriques, comme première contrainte majeure (voir El Watan du 29/11/2008). Selon ses dires, une solution avait été trouvée après plusieurs réunions avec l’Agence nationale d’étude et du suivi des investissements ferroviaires (ANESRIF) et la SNTF. Aussi, les travaux étaient censés être achevés au mois d’août dernier. Cela paraissait « trop beau » de voir se réaliser ce projet aussi rapidement.
De fait, le retard persiste et les travaux n’ont pas bougé d’un iota. Selon M. Maâzouzi, l’actuel responsable de ladite direction (assurant ses fonctions par intérim), de nouvelles contraintes sont apparues lors du redémarrage du chantier en question. « Nous avons relevé toutes les contraintes existantes avec Sonelgaz et les PTT. Il nous reste aujourd’hui le déplacement des réseaux de l’hydraulique, ce qui s’avère plus important. Mais, normalement, le chantier devrait démarrer dans quelques jours. Nous allons forer environ 500 micro-pieux sans altérer le trafic ferroviaire », dira ce responsable avant d’annoncer qu’après un accord avec la SNTF, les travaux se dérouleront la nuit. « La Sapta, chargée de la réalisation de ce projet, est sur le chantier. Une autre entreprise qui a pour mission la déviation des réseaux est censée démarrer ces jours-ci en parallèle avec la Sapta », ajoutera-t-il.
Et d’avancer que la livraison du projet est attendue pour le mois de novembre prochain. Notons enfin que ce projet a été réévalué au double de l’enveloppe financière initiale qui ne dépassait pas les 200 millions de dinars.