Les responsables de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL) vont jusqu’à dire, sans trop convaincre, que la poudre de lait est disponible et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter.


Le lait en sachet est devenu une denrée rare à travers les différentes localités de la wilaya de Blida. Ces derniers temps, ce phénomène constitue la discussion des pères de famille à quelques semaines du Ramadhan. A en croire les autorités officielles, ce produit subventionné est disponible un peu partout, et on est vraiment loin de la pénurie. Les responsables de l’ONIL vont jusqu’à dire que la poudre de lait est disponible et qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter. «On a un grand stock qui peut alimenter nos laiteries non seulement jusqu’au Ramadhan, mais aussi jusqu’à janvier 2013», a déclaré récemment, l’air rassurant, le directeur de l’ONIL à la Radio nationale. Pourtant, la réalité est tout autre, du moins pour ce qui est de la wilaya de Blida où le sachet de lait se fait de plus en plus rare.   

Du «piston» pour un sachet de lait à Ouled Yaïch

A Ouled Yaïch, pour se procurer un sachet de lait, il n’y a que deux possibilités : se lier d’amitié avec un laitier, ou passer sa journée à guetter l’arrivée du camion distributeur de lait en sachet chez un quelconque commerçant.
Cette pénurie de lait désoriente les pères de famille, qui n’arrivent pas à se faire une idée exacte de sa rareté. Les spéculations et les rumeurs alimentent les discussions : certains parlent de l’éventuel détournement par les producteurs de la poudre de lait subventionnée, et d’autres carrément de la préparation psychologique du citoyen à une éventuelle augmentation de son prix.

Les laitiers de la localité imputent cette situation à une distribution irrégulière et insuffisante de ce produit auquel est attachée la famille algérienne, probablement à cause de son bas prix, mais au détriment de sa qualité. La pénurie de ce produit a créé un phénomène que l’on peut observer à travers toute la localité. A l’arrivée d’un camion distributeur de ce produit devant un magasin, une longue chaîne se forme et le consommateur achète en grandes quantités. Par ailleurs, se balader avec un sachet de lait attire l’attention des passants qui interrogent souvent «l’heureux bénéficiaire» de ce produit rare sur l’endroit de son acquisition.

Le calvaire des petites bourses à Boufarik

Croyant au départ qu’elle n’était que temporaire, voilà que la pénurie de lait pasteurisé s’installe depuis plus d’un mois à Boufarik. Etant un produit de première nécessité, il est la hantise des familles à faible revenu. En effet, celles-ci boudent le lait de vache, qu’il soit conditionné ou pas, parce qu’il est plus cher (50 DA). Aussi, le consommateur est astreint à un véritable parcours du combattant et cela de manière quotidienne.De longues files se forment ainsi devant les épiceries. Le problème, nous dira un père de famille, c’est l’irrégularité dans la livraison, de telle sorte qu’on ne connaît ni le jour ni les horaires de l’arrivée du précieux liquide. Et d’ajouter : «Nous attendons, avec impatience, la normalisation de la distribution du lait en sachet. Personnellement, je m’approvisionne à
Birkhadem (Alger) où je travaille.» Les propos de notre interlocuteur laissent supposer que la crise ne sévit que dans la wilaya de Blida, où la production serait insuffisante.

La réponse de la laiterie de Beni Tamou

Contacté, un syndicaliste de la laiterie de Beni Tamou (unique laiterie de la wilaya de Blida fabriquant le lait en sachet subventionné), nous a informé que la fermeture de la laiterie  Betouche (Alger), laquelle alimentait la wilaya de Blida, a contribué à une sorte de pénurie du moment que la laiterie de Beni Tamou ne peut satisfaire, à elle seule, toute la demande. Le directeur de cette dernière (laiterie de Beni Tamou) ajoute : «Nous faisons de notre mieux pour alimenter nos clients à Blida et Tipasa, car nos capacités ne nous permettent pas d’alimenter toute la région.»

Questionné à propos des rumeurs faisant état d’un éventuel détournement de la poudre de lait subventionnée au profit de certains produits laitiers (fromage…), notre interlocuteur a préféré s’abstenir de tout commentaire : «Je suis désolé mais je ne peux pas répondre à votre question.» 
 
Source: El Watan - 31 mai 2012


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