Près de deux semaines après la démission du directeur du CEM Aït-Boudjemaâ de Boufarik, les parents d’élèves sont, de nouveau, montés au créneau et ont empêché les écoliers de reprendre les cours dans un établissement qui est sous l’emprise de malfaiteurs et de drogués.

Deux semaines après l’arrêt des cours et suite à un sit-in organisé également par les enseignants, la Direction de l’éducation reste immobile et insensible à ce problème d’insécurité dans cet établissement scolaire. “Tout ce qu’ils ont pu faire, c’est d’envoyer un remplaçant du directeur pour gérer la situation catastrophique. Le comble, c’est que même ce remplaçant en question gère déjà un établissement scolaire à Maramene à Blida.” L’arrivée du responsable chargé des équipements au niveau de la Direction de l’éducation a provoqué la colère des enseignants et parents d’élèves, car ils estiment que ce dernier est au courant de la situation de l’établissement qui nécessite en urgence le renforcement du mur de clôture pour empêcher l’infiltration des étrangers au sein du CEM, mais n’a rien fait depuis plus de deux années. Pour rappel, cette situation a incité les enseignants à organiser récemment un sit-in devant l’établissement pour protester contre le diktat des voyous et repris de justice qui imposent leur loi au sein de l’établissement.

Cette situation, qui dure depuis des années et qui s’est amplifiée cette année, a provoqué un ras-le-bol des enseignants qui n’ont trouvé aucun soutien de la part de la Direction de l’éducation. Rien que la semaine dernière, de jeunes délinquants se sont introduits à l’intérieur de l’établissement scolaire, épées et couteaux à la main, pour faire sortir de force un collégien de la salle de cours. Une journée après cet incident, un jeune en état d’ivresse s’est introduit également dans la cour au moment où les filles faisaient une séance de sport.

L’éducateur a failli être lynché par le jeune drogué pour l’avoir forcé à quitter l’établissement et les exemples sont multiples dans cet établissement scolaire qui reste sous l’emprise des délinquants.

Mais tous les rapports établis et adressés par le directeur de l’établissement à la Direction de l’éducation pour dénoncer cette situation sont restés lettre morte.  “Si ça ne vous plaît pas, démissionnez”, ont répondu les responsables de la Direction de l’éducation au directeur du CEM. Ce dernier n’a pas hésité à le faire. Hier, des parents d’élèves se sont joints au sit-in des enseignants pour protester contre l’insécurité qui guette chaque jour leurs enfants.

Ce mouvement de protestation des enseignants peut provoquer un effet boule de neige, du fait que presque l’ensemble des établissements scolaires dans la wilaya de Blida souffre du phénomène d’insécurité, que ce soit à l’intérieur ou à l'extérieur des établissements.

Liberté - 5 novembre 2014


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