La relation entre l’APC de Boufarik et des commerçants du boulevard des Fidayine, plus connu sous le nom de Zenqet El Arab, ne cesse d’être tendue.
Ces tensions ont commencé suite à l’arrêté du wali, en décembre 2008, stipulant l’éradication de tous les marchés informels et l’interdiction d’occupation des trottoirs et des voies publiques de la wilaya. L’APC de Boufarik précise que ces instructions ont été exécutées sur tout son territoire y compris le boulevard des Fidayine, qui comptait plus d’une centaine de commerçants informels. Plus de la moitié de ces derniers ont eu recours à la location d’un hangar privé au nord de la commune. Or, 32 commerçants ont, pour ainsi dire, déclaré la guerre à l’APC, car ils disposaient d’autorisations temporaires leur permettant d’occuper des kiosques installés sur les trottoirs de ce boulevard.
Ils étaient censés payer en contrepartie une somme d’argent comme frais de location de ces biens publics. Ils ont dernièrement eu recours au dépôt de plainte pour insultes et abus verbal de la part du P/APC, lors d’une réunion qui les a réunis. De son côté, Djari Abdelkader, premier responsable à l’APC de Boufarik, nie toute sorte d’agression verbale vis-à-vis de ces personnes et affirme que cette affaire n’est qu’un règlement de compte envers sa personne. Il déclare aussi que des poursuites judiciaires ont été lancées à l’encontre de ces 32 commerçants pour non-payement de loyer. « Ils doivent d’abord régler leurs dettes avant de demander à l’APC de leur trouver une solution.
Les autorisations qu’ils détenaient étaient temporaires et aucune exception n’était inscrite dans l’arrêté du wali. L’éradication de ce marché informel a eu un très bon impact auprès des citoyens et des commerçants formels qui nous ont témoigné à plusieurs reprises leur mécontentement sur la présence d’un tel ‘’bazar’’ qui dégageait des tonnes de déchets au quotidien. Nous avons reçu à maintes reprises des pétitions des citoyens qui ne pouvaient plus supporter l’environnement malsain dans ce marché et ses alentours » expliquera-t-il. Selon ses dires, il n’y a pas de solution pour ces commerçants pour le moment, sauf d’attendre la concession aux enchères des locaux qui vont être réalisés prochainement dans le cadre de la construction de 2 marchés couverts à Boufarik. « Nous avons eu l’accord de la wilaya pour la réalisation de ces deux projets. Ils seront implantés en face de l’APC et près de la cité du stade, plus connue sous le nom de la cité du 18. Nous n’attendons maintenant que le financement pour lancer les travaux », ajoutera-t-il. Et de conclure en annonçant que d’ici la fin 2010, au moins un marché sera créé.
Source: El Watan - Edition du 27 décembre 2009