Des champs d’agrumes disparaissent à vue d’oeil.

La commune de Boufarik a été créée en 1836 sur un marais. Et pour assécher cette immense terre «inondée», on a planté les fameux platanes au début de 1853. Cet arbre faisait la notoriété de cette ville qui était très belle. Mais depuis une dizaine d’années, Boufarik sombre dans la dégradation. «Depuis longtemps, Boufarik a été décortiquée de l’ensemble de ses beaux vestiges coloniaux,  tels que le camp d’Erlon (belles pépinières), la placette jouxtant le stade et autres. C’était très beau à voir, mais plus maintenant, dommage !» s’insurge un citoyen boufarikois. Boufarik, considérée dans un passé récent comme étant la perle de la Mitidja, figurait parmi les plus belles villes coloniales d’Algérie.

Hélas, plus maintenant  ! Car en y entrant, le visiteur constate un décor de désolation et de tristesse, vu l’état de dégradation dans lequel se trouve Boufarik. Il y a juste une année et demie, les trois fontaines installées, (nord, ouest et centre) avec leurs jeux de lumière aquatique prélassaient l’usager juste à les voir, elles sont toutes à l’abandon total. A cela s’ajoute l’insalubrité, des tas d’ordures s’amoncellent à chaque coin de rue. A Boufarik, on trouve des détritus à longueur de journée, malgré le passage quasi-quotidien des camions de ramassage. Cela reste très insuffisant aux yeux des riverains, car la ville s’agrandit au fil du temps, et manque d’une manière flagrante de civisme de la part de la majorité de ses habitants. «La prise en charge de la salubrité publique n’est pas chose aisée au regard des moyens logistiques et humains existants qui sont minimes», confie un des travailleurs du nettoiement. D’après nos sources, un établissement public EPIC verra le jour début 2015, lequel s’occupera du ramassage des ordures et du nettoyage.

En rentrant à Boufarik, tout en amorçant les derniers kilomètres, on voyait jadis, et à perte de vue, que des champs d’orangers. Ces orangeraies qui offraient dans tous les abords de la ville un décor majestueux, constituaient même l’identité de cette ville. Mais la disparition de ces champs et leur remplacement par du béton ne cesse de défigurer la réalité écologique et identitaire de Boufarik. La disparition de ces champs n’est qu’un indice révélateur de la dégradation du paysage de cette ville à vocation agricole.
«L’absence de l’éclairage public encourage fortement la délinquance, et les agressions constituent malheureusement le quotidien des Boufarikois», regrette un riverain du boulevard se trouvant à côté du lycée Moufdi Zakaria.

Insécurité à cause du noir !

En effet, environ 70% des rues et boulevards de Boufarik ne sont pas éclairés le soir. Aussi, beaucoup de poteaux électriques sont défectueux. On peut même voir les fils électriques à même le sol, surtout du côté de l’école primaire Larbi Tebessi.
Un véritable danger guette les écoliers. «Les familles boufarikoises ont vraiment peur de sortir le soir, car les artères de notre ville ne sont pas éclairées, même au centre-ville. C’est désolant de voir ça à Boufarik », se désole un père de famille.

Que faut-il faire ?

L’éradication de la décharge publique de Chabir a été décidée afin que son assiette serve à la construction d’une gare routière, comme cela a été tracé par l’ex-APC. La construction d’un bureau de poste et d’un commissariat de proximité est prévue à la cité Bellouche/Goreth. Sinon, pourquoi ne pas construire une grande poste digne de son nom à Boufarik, car l’actuelle poste principale date de l’époque coloniale, alors que le nombre d’habitants de cette ville ne cesse de s’accroître. Et comme la sécurité fait encore défaut à Boufarik, il serait plus qu’urgent de renforcer le dispositif sécuritaire afin que la quiétude règne dans cette ville. Ne serait-il pas aussi possible d’encadrer une action citoyenne des habitants des différents quartiers de la ville par une journée de bénévolat mensuelle au cours de laquelle tous les citoyens et citoyennes seront conviés à s’organiser pour faire le «ménage» du quartier dans la convivialité, la responsabilité et l’efficacité.

La prise en charge par les citoyens de leurs préoccupations quotidiennes en communion avec les élus et leurs supports matériels est déjà en soi une réussite pour la prise de conscience de tout quant à l’impérieux sursaut collectif. La réhabilitation du volet ludique et sportif au bénéfice des jeunes et des familles en général est aussi importante. Dégager des espaces de jeux pour les enfants en bas âge, la mise en place de terrains sécurisés pour des mini-championnats de foot inter-quartiers comme ce fut le cas au bon vieux temps, la réouverture des salles de spectacles figurent aussi parmi les préoccupations des Boufarikois.  

Source: El Watan du 18 decembre 2014


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