Pour beaucoup de Boufarikois, ce sont les mentalités qui ont changé au fil des ans et dans le sens négatif malheureusement. Cet état  de fait a, alors, donné ce cachet d’incivisme et d’anarchie qui fait aujourd’hui la réputation de la ville.

C’est l’oisiveté,  il n’y a plus d’activité culturelle ni de manifestations qui suscitent l’intérêt. Pas de salle de cinéma, pas de représentation théâtrale et peu d’infrastructures sportives. La fuite d’une grande partie de l’élite intellectuelle, sportive et culturelle vers d’autres villes et cieux, l’absence d’un mouvement associatif censé défendre la culture, l’art, le sport et la citoyenneté a fait que la dégradation des conditions  culturelles et sportives a atteint des proportions alarmantes à Boufarik.

«Les choses ne sont plus les mêmes, tout a changé, le peu de Boufarikois qui restent encore se sont renfermés sur eux-mêmes, l’exode tue la ville, il n’y a plus d’activités culturelles comme avant…

Et dire que notre ville a connu jadis ses heures de gloire dans tous les domaines», déplore  Saïda, une sexagénaire en retraite. Et d’ajouter : «Ceux qui n’ont pas savouré les beaux moments de la Fête des oranges ne connaissent pas Boufarik.»

Le constat, côté culturel, est amer : une salle des fêtes grandiose, le Colisée, fermée depuis des lustres. Pourtant, un budget a été alloué pour la rénovation de cette structure, mais…

A Boufarik, ce sont aussi trois salles de cinéma qui tombent en ruine, un mini-centre culturel à l’entrée ouest de la ville qui manque de rayonnement et où l’on compte une seule association, Ennour, qui est en activité. Une bibliothèque communale très mal située avec une fréquentation  quasinulle, et ce, hormis les quelques élèves du lycée Ibn Toumert, car ce dernier est mitoyen de le bibliothèque. «Une bibliothèque doit être au centre-ville», confient Anissa et Omar, élèves de classe terminale.

D’ailleurs, beaucoup de jeunes Boufarikois questionnés sur la bibliothèque communale ignorent son existence tellement elle n’est pas visible, vu son emplacement. Récemment, la bibliothèque a fait l’objet d’une occupation inappropriée et irrationnelle de presque tous ses espaces par certains services de l’APC (technique et urbanisme), créant ainsi une anarchie pour ce qui est de son fonctionnement.

Une médiathèque à l’horizon

La fameuse construction adjacente à l’APC de la ville de Boufarik, appelée Tassili, est en cours de restauration depuis déjà presque un mois. Cette structure, délaissée depuis des années, tombait en ruine. Après aménagement, elle sera transformée en médiathèque. Cette dernière sera inaugurée au mois de juin si tout va bien pour ce qui est de la cadence des travaux.

Enfin, il est temps que les choses changent et que la société civile s’implique davantage dans les affaires de la population, un travail de proximité avec les associations existantes sur le terrain ainsi que les personnalités culturelles est de mise… pour que Boufarik retrouve son lustre d’antan !

Source: El Watan - 24/01/2016


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